Tennis

Monfils, merci la Coupe Davis…

Touché au genou ce week-end en Coupe Davis, Gaël Monfils est forfait pour le Masters 1 000 d’Indian Wells. Une blessure qui doit faire rager Jan De Witt, son entraîneur…

Le week-end de Coupe Davis a laissé des traces. Gaël Monfils, touché au genou, a déclaré forfait pour le Masters 1 000 d’Indian Wells, qui débute mercredi en Californie. Vendredi soir, après sa victoire dans le deuxième simple du premier tour en Allemagne contre Philipp Kohlschreiber (6-4, 7-5, 7-6), le Français boitait sérieusement selon les journalistes présents sur place.

Une IRM était prévue ce lundi à Paris, les résultats ne sont donc pas concluants et l'obligent à observer une période de repos avant de reprendre la raquette. Selon la gravité de la blessure, il pourrait retrouver la compétition à Miami à la fin du mois.

Jan De Witt ne doit pas être content. L’entraîneur de Monfils avait milité auprès de son joueur pour qu’il ne participe pas à ce premier tour de Coupe Davis. A la place, c’est sur le court d’entraînement qu’il voulait voir le Parisien, afin d’effectuer la préparation physique qu’ils n’avaient pas réussi à programmer cette saison.

Une idée à laquelle Monfils avait adhéré au point d'annoncer qu'il déclinerait la sélection. Avant de se raviser. Le lobbying d’Arnaud Clément, le capitaine tricolore, du staff et des joueurs l’ont finalement convaincu de venir à Francfort défendre les chances de son pays.

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Place à la Grande-Bretagne !

L’équipe de France de Coupe Davis a bien réagi après le traumatisme de la finale perdue à Lille l’an dernier contre la Suisse. En Allemagne, les joueurs d’Arnaud Clément ont su se faciliter la tâche, écourtant les débats en remportant les trois premiers duels. La suite s’annonce néanmoins plus corsée, avec la Grande-Bretagne au programme dans la foulée de Wimbledon. 

La désillusion de l’an passé contre la Suisse et la nécessité de rebondir pour l’équipe de France de Coupe Davis, c’est encore Gaël Monfils qui en parle le mieux: "On n'efface jamais le traumatisme. La cicatrice de Lille est toujours là, comme celle de Belgrade (la finale de 2010, perdue en Serbie, ndlr). On est juste dans autre chose, une nouvelle campagne. On a su se remobiliser et ramener cette première victoire pour tout le monde, c’est là l’essentiel."

Le Parisien ne sait que trop la difficulté de repartir de l’avant après une telle déconvenue, ce que ne manque pas de souligner le capitaine des Bleus Arnaud Clément. "On repart sur quelque chose de positif, ce qui n’était pas évident quand on sait à quel point certaines équipes, y compris françaises, ont peiné à se relancer l’année suivant une finale." Surtout en l’absence de Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, deux des leaders du tennis tricolore.

Face à l’Allemagne ce week-end, les Français ont su se montrer solides et efficaces, à l’image d’un Gilles Simon promu subitement n°1 et qui a sans doute trouvé à Francfort son match référence dans la compétition. De bon augure pour la suite, assurément, même si le prochain challenge ne sera pas de tout repos. La Grande-Bretagne et son patron Andy Murray, bourreaux des Etats-Unis, se dressant désormais sur la route des néo-mousquetaires. Juste après Wimbledon, du 17 au 19 juillet.

"Jouer un quart après Wimbledon, c’est un peu différent mais ce n’est pas si éloigné d’un quart juste après Miami ou d’une demie après l’US Open. Souvent cela implique un changement de surface, ce qui est parfois compliqué mais les Britanniques seront face à la même problématique, note Arnaud Clément. Dans le cas présent, les joueurs sortiront d’un Grand Chelem. A priori, ils auront le fond pour tenir cinq sets. Après se posent toujours les mêmes questions: un joueur qui va loin en Grand Chelem accumule-t-il de la confiance ou de la fatigue ? Une défaite dès le premier tour peut-elle faire perdre le rythme de la compétition ? C’est à voir…"

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6h42, le record du simple le plus long de la Coupe Davis battu !

Six heures et 42 minutes de jeu ! C’est le temps nécessaire à l’Argentin Leonardo Mayer et au Brésilien Joao Souza pour se départager, dimanche à Buenos Aires, établissant ainsi le nouveau record du match le plus long en Coupe Davis. Avec à la clé, la victoire de Mayer, vainqueur 7-6 (7/4), 7-6 (7/5), 5-7, 5-7, 15-13.

Oubliée, la rencontre d’anthologie entre l'Américain John McEnroe et le Suédois Mats Wilander de 1982 ! Le record établi par les deux hommes a en effet été battu ce week-end à Buenos Aires. Alors que « Big Mac » avait eu besoin de 6h22 pour venir à bout du Suédois 9-7, 6-2, 15-17, 3-6, 8-6 à St. Louis dans le Missouri, ce sont 6h42 de jeu - et onze balles de match - qu’il aura donc fallu à  Leonardo Mayer pour l’emporter face à Joao Souza. La rencontre était certes beaucoup moins glamour mais les deux hommes n’en sont pas moins rentrés de plain-pied dans l’histoire de la Coupe Davis.

Et ce d’autant plus que le jeu décisif a désormais cours en Coupe Davis, si ce n’est au cinquième set, ce qui n’était pas le cas en 1982 ou en 1987 lorsque Boris Becker avait mis 6h21 pour battre… John McEnroe (4-6, 15-13, 8-10, 6-2, 6-2).

A noter que le record absolu en Coupe Davis est toujours, depuis 2013, la propriété des paires de double Tomas Berdych-Lukas Rosol et Marco Chiudinelli-Stan Wawrinka, les Tchèques étant venus à bout des Suisses en 7h01 (6-4, 5-7, 6-4, 6-7 (3/7), 24-22).

Enfin, le record absolu du match de tennis le plus long de l’histoire chez les professionnels reste évidemment la confrontation mythique entre l'Américain John Isner et le Français Nicolas Mahut à Wimbledon, au 1er tour de l’édition 2010. Le match avait en effet duré  11h05 et l’Américain l’avait finalement emporté, au bout de trois jours, et sur le score de 6-4, 3-6, 6-7, 7-6, 70-68, le dernier set durant à lui seul 8h11…